UFC-Que Choisir Clermont-Ferrand

3-EAU PATRIMOINE COMMUN

L’EAU DANS TOUS SES ETATS

Faisons le point sur l’eau dans le Puy de Dôme et les actions de UFC-Que Choisir de Clermont Ferrand.

  • LE CAS DANONE / VOLVIC
    Le comité de transparence Volvic s’est tenu sous la présidence de Mme la sous-préfète Pascale RODRIGO.
    Nous n’avons appris que peu de chose à part le fait que les résultats du BRGM1(1) sont attendus début avril 2024 et que le futur arrêté cadre sécheresse devrait s’en inspirer.
    Les travaux du post doc débutés en janvier 2022 nécessitent une rallonge de 6 mois pour éclairer prochain arrêté préfectoral.
    L’avis de clôture d’instruction au Tribunal administratif de Clermont est fixé au 04 mars 2024 pour notre action collective (Eau Bien Commun 63) contre l’arrêté cadre sécheresse précédent.
  • NOUS ATTENDONS SEREINEMENT LE JUGEMENT.
    Dans son mémoire en défense, la Préfecture essaie de remettre en cause l’intérêt à agir de l’UFC-Que Choisir.
    Étonnant quand on sait que le citoyen consommateur paye son eau bien plus chère que les autres acteurs de l’eau (embouteilleurs, irrigants, industriels,…) et que la loi LEMA(2) confirme comme prioritaire la fourniture de l’eau aux ménages.

 

 

(1) BRGM Bureau de Recherche Géographique et Minière
(2) LEMA Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques

  • POURQUOI FAIRE SIMPLE QUAND ON PEUT FAIRE COMPLIQUE ?
    Pour en revenir aux eaux minérales, celles-ci disposent d’une DLUO (date limite d’utilisation optimale) de 2 ans. Cela confirme que l’eau minérale ne subit pas d’altération de sa qualité et peut être stockée temporairement chez le producteur comme chez ses clients.
    Les marges des embouteilleurs étant plus que confortables, elles autorisent des frais de stockage ponctuels d’autant que l’eau prélevée ne leur coûte pas cher.
    Donc, les prélèvements excessifs pour couvrir les besoins en période estivale ne sont pas justifiés.
    L’arrêté préfectoral pourrait s’en inspirer en réduisant les quantités autorisées en période de pénurie et en augmentant les pompages pendant les périodes d’abondance.
    L’arrêté avec des plafonds et des planchers mensuels permettrait d’écrêter les embouteillages et de passer les moments difficiles de restriction de consommation principalement en été.
    Les périodes de sécheresse sont devant nous et il est temps de gérer au mieux ce bien commun indispensable à la vie.
  • EFFETS SECONDAIRES
    Depuis le temps que l’on dit :’Eviter d’acheter de l’eau en bouteille.
    – Le principal argument est le prix faramineux.
    – Le problème secondaire est la pollution plastique.
    On estime à 100 000 tonnes de plastique utilisées par an par la société des Eaux de Volvic pour embouteiller son eau ou plutôt la nôtre. La maison mère DANONE en utiliserait 762 000 tonnes.Des ONG ont assigné Danone en justice pour non-respect de la loi sur le devoir de vigilance.
    DANONE vient de se faire épingler pour avoir enfoui, il y a plusieurs années, des déchets plastiques sur le site de l’impluvium de Volvic.
    Une première décharge sauvage suivie de la découverte d’une nouvelle décharge de PVC. Et de deux.

    On se souvient que Nestlé Waters avait reconnu, sous la pression du collectif Eau 88 et après des années d’omerta, 9 sites illégaux sur le site de VITTEL.
    On espère que la Préfecture mettra la pression pour découvrir des décharges non déclarées à Volvic. On reparlera prochainement des microparticules de plastique.
    Toute ressemblance avec des situations existantes seraient purement fortuites.

  • TRAITEMENTS ILLÉGAUX
    Le scandale sur des traitements illégaux vient de frapper NESTLE sur de nombreuses marques d’eau en bouteille à savoir Perrier, Vittel, Hépar, Contrex. Dans notre région, le groupe ALMA est éclaboussé par les eaux de Saint-Yorre et de Chateldon. Une enquête est menée et pourrait aboutir à un scandale sanitaire.

 

  • NOS CONCLUSIONS
    Il est grand temps pour l’État de faire le ménage dans les eaux en bouteilles. Les allégations sanitaires ne sont plus crédibles, les mensonges permanents des industriels de l’eau se multiplient, comment faire confiance aux services de contrôles qui avaient connaissance de ces pratiques et qui n’ont rien fait. Évitez donc d’acheter de l’eau en bouteille. C’est bon pour la santé, pour l’environnement et le porte-monnaie. Le préfet vient d’annoncer qu’il veut organiser une conférence départementale sur l’eau dans le cadre de la concertation territoriale sur la planification écologique. L’UFC QUE CHOISIR et EAU BIEN COMMUN 63 veulent en être.