NOTRE ENQUÊTE MÉDECINS GENERALISTES
L’enquête a été réalisée par téléphone, de façon anonyme, par les enquêteurs bénévoles des associations locales de l’UFC-Que Choisir entre le 8 et le 22 juin 2019.
Pour la partie médecin traitant, 106 associations locales ont enquêté dans 78 départements français et d’outre-mer, ce qui a permis de contacter 2 770 médecins généralistes.
Les clients mystère ont appelé le cabinet médical dont ils avaient été chargés par leur responsable d’enquêtes, avec un scénario très simple : ils représentent un individu lambda qui vient d’emménager dans la localité et souhaitent savoir si le médecin enquêté accepte encore de nouveaux patients en tant que médecin traitant.
DANS LES RÉGIONS
La région des Hauts-de-France décroche le taux de réponses négatives le plus élevé. Ainsi, 59% des médecins généralistes interrogés par nos clients mystère ont immédiatement indiqué ne plus prendre en charge de nouveaux patients en tant que médecin traitant dans cette région. D’après les chiffres de l’INSEE (année 2017, données issues de AMOS – Assurance Maladie offre de soins), c’est une région où la densité de médecins généralistes libéraux (80 pour 100 000 habitants) est légèrement supérieure à la moyenne (79/100 000).
Dans notre enquête, viennent ensuite les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Normandie et Pays de la Loire où le taux de réponses négatives a été de l’ordre de 52%. Ce taux est à rapprocher de celui de la densité de généralistes pour 100 000 habitants, à savoir 81 pour l’Auvergne-Rhône-Alpes, 75 pour la Normandie et 74 pour les Pays de la Loire. Ces deux dernières régions ayant une densité inférieure à la moyenne.
A contrario, les trois quarts des médecins bretons interrogés ont répondu favorablement à nos demandes (la densité est dans cette région de 83 médecins généralistes pour 100 000 habitants). Et respectivement 68% et 66% des médecins des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur ou Grand Est ont également donné une réponse positive à nos enquêteurs (la densité de médecins généralistes y est de respectivement 99 et 83 médecins pour 100 000 habitants).
On ne constate pas de réelles corrélations entre nos résultats et les densités par région. Il faut dire que les densités régionales peuvent cacher de grandes disparités entre communes.
NON | OUI | EFFECTIFS | |
HAUTS-DE-FRANCE | 59% | 41% | 151 |
AUVERGNE-RHONE-ALPES | 52% | 48% | 390 |
NORMANDIE | 52% | 48% | 115 |
PAYS DE LA LOIRE | 52% | 48% | 212 |
ÎLE-DE-FRANCE | 51% | 49% | 315 |
CENTRE-VAL DE LOIRE | 48% | 52% | 115 |
OCCITANIE | 46% | 54% | 300 |
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE | 39% | 61% | 192 |
NOUVELLE-AQUITAINE | 38% | 62% | 426 |
GRAND EST | 34% | 66% | 242 |
PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR | 32% | 68% | 171 |
BRETAGNE | 25% | 75% | 136 |
LA REUNION | 20% | 80% | 5 |
TOTAL | 44% | 56% | 2770 |